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Médecin et poète ? oui c’est possible, c’est le cas de Jean-Luc Catoir avec ce journal poétique d’un médecin de famille. Et en plus, on y voit un vrai médecin (attentif aux patients, aux symptômes comme aux problèmes de la vie qu’ils traversent). Et un vrai poète (à l’écriture rigoureuse et bouleversante). Ce type de découverte on le doit à un éditeur engagé, La boucherie littéraire, qui prend des risques, défend des textes hors du commun et veut rendre la poésie accessible. Pour preuve, la Ligne du désir qui offre à entendre 7 extraits lus par les auteurs et comédiens ; composez le 0 484 895 123.
"maintenant
la douleur en ligne de mire
le coeur entouré de soie
l'aider à se défaire des liens
qui le retiennent encore"...
Huit histoires avec en filigrane la voix qui révèle notre personnalité et pourtant méconnaissable quand on l'entend enregistrée. Et qui se modèle selon l’environnement ou encore que l’on tente de modifier pour livrer une autre image de soi. Quoi de plus ambigu donc que cette expression sonore de nous-même qui oscille entre force et fragilité. C’est avec une acuité sans faille et dans une langue aux amples vibrations que l’autrice nous embarque dans cette exploration à travers des récits de vie intimes et contemporains.
Des bricolages pour réparer les objets, en fabriquer avec des matériaux récupérés ; des astuces pour produire moins de déchets. Guidés par Rat Fistole, les enfants sont sensibilisés au développement durable et adoptent les premiers éco-gestes.
Un documentaire à explorer en famille, publié par une maison d’édition spécialisée en écologie.
C’est la vie d’une nurse aux Etats-Unis dans la seconde moitié du 20e siècle. Une vie banale et effacée comme les gens qu’elle photographie dans les rues. Une vie hantée par l’art sans la reconnaissance.
Viviane Maier a toujours son Kodak sur elle ; à travers son objectif elle observe les gens modestes, leur redonne une nouvelle vie avec ses clichés, clichés qu’elle n’a jamais vus : à sa mort, ce sont des cartons entiers de négatifs qui sont retrouvés. Désormais son talent est public, l’exposition récente à Paris le confirme.
Dans les pas de son père entre mémoire et souvenirs, Brice Coustillet filme le retour à Bayel avec en toile de fond la vie de la commune et de ses personnalités, le tout sous l’égide de l’entreprise : les Cristalleries Royales de Champagne. Un documentaire sur une page d’histoire du département, tourné et réalisé dans l’Aube, coproduit avec Canal32.
Travailler plus pour consommer plus, tel est le dictat de notre société. Les conséquences : la destruction de l’environnement, la recherche permanente du progrès technique, le travail marqué par le « faire rien » et la perte de sens. L’auteur, essayiste philosophe et enseignant, résidant à Troyes, émet une piste majeure de résistance : ne rien faire ; l’ennui, le chômage, la paresse étant sources de création et d’émancipation. A méditer et pour entrer en (in)action.
Dans cet album joyeux et insouciant, les premiers gestes du matin (se lever, s’habiller, déjeuner, programmer les activités de la journée) sont placés sous le signe de la fantaisie. Malika Doray réenchante le rituel quotidien, pour célébrer les journées dédiées aux loisirs et aux petits plaisirs.
Une jeune femme est nommée dans une entreprise ; sa première mission est de licencier « l’ancêtre ». Mais le destin sera autre… L’auteur haut-marnais nous plonge dans le monde du travail d’aujourd’hui et nous livre le portrait, sans concession, de deux de nos contemporains.
Le récit a pour point de départ le match entre le Brésil et l’Algérie en 1963. C’est en fait l’histoire de ce pays du Maghreb qui défile au rythme de la déambulation du jeune Noureddine se rendant au stade impatient de voir le roi Pelé. Les émotions ressenties par Noureddine alternent entre enthousiasme, colère et inquiétude et reflètent l’instabilité de l’Algérie post-indépendante. Le style bref et subtil de l’auteur nous imprègne par petites touches de cette atmosphère si particulière.
Se faire passer pour quelqu’un d’autre pour s’assurer des sentiments de l’être aimé. Voici un sujet exploité au théâtre depuis bien longtemps.
Claudine Galéa lui donne un ton pleinement actuel en l’explorant au travers des usages numériques des jeunes d’aujourd’hui.
En prenant l'identité d'un garçon sur facebook, M.A renoue des liens avec sa meilleure amie. Mais cette relation se confirme factuelle et s’avère fatidique. Une approche subtile des risques liés aux réseaux sociaux et des sentiments complexes éprouvés à l’adolescence.
Difficile d’écrire sur ce texte tellement il est troublant. La poésie dans toute sa puissance, au service du mal-être adolescent. Des phrases concises, des mots qui se suivent subtilement pour nous confronter à cette histoire d’exclusion, de harcèlement à l’école. Un style sublimé par des illustrations d’une délicatesse et d’une intensité extrêmes. Comme « le nouveau » on ne sort pas indemne de cette lecture.
C’est l’histoire d’une amitié qui devient amour, du lien entre un adolescent et sa grand-mère.
C’est aussi celle de l’immigration. Et celle, en filigrane, de la parole qui se délie avec la confiance, de notre rapport à l’autre, décrits avec délicatesse et dans un style au rythme contemporain et adapté à la forme théâtrale de cet ouvrage. Bref des thèmes universels en prise avec notre époque.
L’écrivaine rémoise est au chevet de son frère atteint d’une leucémie. Nombreux sont les agriculteurs comme lui qui contractent cette maladie à cause des « traitements » déversés dans les champs. Les souvenirs d’enfance resurgissent alors. Ce sont bien sûr les liens fraternels qui sont ici décrits, et le soutien indéfectible apporté. C’est aussi le cri d’une révolte, le témoignage d’un devoir de mémoire, que l’autrice réussit à exprimer grâce à l’écriture. Un texte d’autant plus fort pour nous Aubois, si proches de ces terres agricoles.
Deux dents sur un morceau de mâchoire d’enfant. Et raconter l’histoire de ces plus anciens fragments de l’homo sapiens « français » car telle est la commande passée à Philippe Forest par la musée des Confluences. La mort, l’enfance : les thèmes majeurs de l’écrivain depuis la perte de sa fille. L’auteur nous emmène une nouvelle fois dans les souvenirs de sa jeunesse, il nous renvoie aussi aux pérégrinations d’archéologues et nous conduit dans ses réflexions sur l’existence.
Un récit sensible et documenté.
Un pompiste scrute les faits et gestes de ses clients : il y a là matière à établir une analyse de notre société contemporaine car une station service est sans aucun doute un lieu emblématique des zones périurbaines. Et c'est sans compter sur l'humour plein de dérision de notre apprenti sociologue !
Découverte 2019
Récit sensible sur l'exil vécu de manière différente par une fratrie. Le "Tu", adresse au frère, en accentue la force et la proximité.
Un style d'une perfection impressionnante pour le premier roman de cette auteure connue en tant que scénariste de BD.
Découverte 2019
Récit sensible sur l'exil vécu de manière différente par une fratrie. Le "Tu", adresse au frère, en accentue la force et la proximité.
Un style d'une perfection impressionnante pour le premier roman de cette auteure connue en tant que scénariste de BD.
Vous aimez le suspense ? les récits fantastiques ? Alors lisez ce texte, Horla contemporain qui adopte la forme théâtrale pour rendre ce huis clos encore plus infernal car c'est bien de cela dont il s'agit : la folie qui s'empare d'un homme jusqu'à le rendre inhumain, la difficulté de réellement connaître l'autre, en particulier l'être aimé.
Attention, cœurs sensibles s'abstenir.
Un texte court et percutant comme les cris auxquels Noémie tente d'échapper en se plongeant dans la lecture. Une nouvelle preuve que la littérature est essentielle.
Un récit d'aventure qui éveille les consciences sur la manière de consommer et propose des solutions pour être plus attentif à l'environnement. Cet ouvrage ne pouvait qu'obtenir le Prix BD de l'Aube 2019 remis lors du salon du livre de Troyes dont le thème était Rêves de futurs.
Vos enfants raffolent des "Histoires pressées" de Bernard Friot, à vous maintenant d'être séduit par cet auteur. Les poèmes de ce recueil sont comme des instantanés, avec toutes les émotions qui les parcourent. Bernard Friot évoque avec intensité la tristesse, la mélancolie, la mort mais aussi la révolte, le courage, l'amour... Il nous donne la force d'affronter la vie, ses joies et ses douleurs, nous ouvre la voie de l'espoir, de la résilience. La puissance des mots trouve un écho dans les illustrations qui oscillent entre figuration et abstraction.
Témoignage, au crépuscule de la vie, de la présence déterminante de l’être aimé, compagne restée dans l’ombre pendant plus de 50 ans, dans la construction de l’œuvre du philosophe aubois. Récit d’autant plus émouvant au regard de l’issue donnée à ce lien indéfectible entre le théoricien de l’écologie politique et de la décroissance, et sa femme – le suicide collectif.
Quand les artistes font la révolution ou quand le pouvoir se sert de l’art pour sa propagande, voici les deux approches que nous permet d’approfondir cet ouvrage, richement illustré et articulé autour de thématiques (révolte, guerre, dictature, dissidence, mondialisation…). Nous revisitons ainsi les courants artistiques majeurs, porteurs de messages, du 18e siècle à nos jours, des dictatures aux mouvements révolutionnaires. On y retrouve, entre autres, le futurisme, le street art et encore Goya, Picasso et Orlan.
Raconter l’histoire de la vie sur Terre, voici le défi que s’est donné cette auteure-illustratrice pour son second album destiné aux tout-petits. Et cela en reprenant sa technique utilisée pour son précédent livre, le tampon. Pari réussi. Toutes les espèces, du micro-organisme vivant dans l’océan à l’homme, prennent forme en adoptant le graphisme épuré caractéristique de l’artiste. Ce sont ainsi plus de 3 milliards d’années qui défilent sous nos yeux, avec simplicité et poésie.
Révolution chez les crustacés quand trois crabes carrés se rendent compte qu'ils peuvent tourner alors que jusqu'à présent ils étaient condamnés à marcher uniquement en ligne droite. Métaphore animale du déterminisme social, de l'influence des règles édictées par la société sur l'activité humaine.
Avec ce roman graphique l’auteure nous retrace l’histoire de son grand-père, inventeur d’un piano bien particulier puisqu’il permettait de jouer à la fois de la musique occidentale (1/2 ton) et orientale (1/4 de ton). En écho à ce récit dans le Liban des années 60, se déroule la jeunesse, à la fin du 20e siècle, de l’artiste libanaise, entre Beyrouth et Paris, entre deux langues, deux cultures. Une BD rythmée, pleine d’humour et d’émotion, en noir et blanc sans pour autant que les personnages ne soient pas hauts en couleur.
Quand la littérature s'inspire d'un fait divers pour aller au-delà d'une simple narration factuelle. Pour nous mener en fait à une introspection, à une analyse de nos relations avec les autres. Pour interroger sur l'exclusion dans notre société qui se veut si lisse.
Dans ce roman le destin tragique de Paul Gauguin résonne étrangement avec celui de Flora Tristan. Féministe, militante de « l’union ouvrière », elle était la grand-mère du peintre dont le voyage dans les iles de Polynésie témoigne d’une même quête d’absolu, certes pour l’un artistique et pour l’autre politique. Tous deux sont morts malades, dans l’isolement, après une vie consacrée à défendre un idéal et rejetant tout conformisme. L’écrivain péruvien, prix Nobel de Littérature, nous fait parcourir le 19ème siècle avec ses luttes sociales, ses utopies politiques, la colonisation, l’émergence de l’art moderne. Mais il s’agit bien plus qu’une fresque historique par l’attention accordée à la psychologie des personnages qui nous mène à l’empathie, à prendre parti pour les causes qu’ils ont défendues ; nous voici libertaires à notre tour.
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