Le portail de la Médiathèque départementale del'Aube et de son réseau de médiathèques
Qu'est-ce qui pourrait faire de nous un assassin ? Comment le devient-on quand on est un homme lambda sans attaches, sans aspiration particulière, à la vie et aux occupations simples ? Pourrait-il y avoir un élément déclencheur, un souvenir enfoui, un malaise latent à l'origine de l'irréparable ? Sans complaisance ni jugement, l'auteure nous emmène dans les circonvolutions morales d'un brave type, Sylvain, qui n'a rien d'un serial-killer, ni d'un pervers ou d'un taré.
Un récit qui balaye tous nos petits arrangements avec nous-même.
En lisant cette histoire, vous allez partager ce souffle de vie gigantesque qui conduit certains et ici, une certaine magnifique E. Revol, à venir faire partie d'un grand tout. À n'être plus qu'une seule pulsation de vie que la montagne accueille... ou tue.
Cette géante minérale qui converse avec le ciel, avec l'infini, avec l'impossible, c'est la montagne nue. Le Nanga Parbat. Le Diamir. Des noms qui déjà, sonnent comme des promesses ou des avertissements. Atteindre le sommet, c'est sans doute cela : passer de la mort à la vie. Car ce n'est pas tant l'exploit que la quête de vie et de beauté qui motive E. Revol. Au prix de grands sacrifices ; elle y perdra Tomek. Un bout d'elle aussi. Il faudra rebâtir la confiance, retrouver l'envie. Derrière la technique, il existe une spiritualité. Quand on est saisi par plus grand que soi, alors on a tout compris. Bravo Elisabeth. Bravo Tomek.
De son hibernation, Ours s’est réveillé avec une furieuse démangeaison. Heureusement, l’arbre à gratouilles est là pour soulager tous ces impérieux chatouillements. Cependant, ce fameux tronc est victime de son succès. Et quand le tour d’Ours arrive, figurez-vous que Castor lui donne le coup de grâce (à l’arbre). Mais alors comment va faire Ours pour se débarrasser de son lancinant picotement dans le dos ? Pour réparer son « erreur », Castor a plein d’idées… mais la meilleure sera la plus simple ! Illustrations en pastel et aquarelles de très belle qualité.
Sur la page de titre on lit « un conte indonésien facétieux ». Dont acte ! Kanchil le chevrotain se sait le plus rapide de la forêt. Et met au défi les autres animaux de le battre à la course. Seul Pelan l’escargot relève le challenge. On pense au « lièvre et la tortue » mais Pelan a encore un autre tour dans son sac…
Un mot important sur les illustrations : Jagdish Chitara est un artiste traditionnel, du groupe d’artisans Waghari. Ces artisans ont créé une étoffe rituelle destinée à la déesse Mère. Ce tissu sacré est toujours de couleur rouge cramoisi, noir et blanc. Les animaux et motifs représentés dans l’art textile de Jagdish ont été repris dans ce très bel album.
"Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends" (Nelson Mandela). Telle est la philosophie de cet album qui joue sur des illustrations "ratées" pour en faire de plus belles, des différentes, des originales, bref pour montrer que rien n'est jamais perdu d'avance. Un message à ne jamais oublier !
Un bel album qui aborde avec intelligence la notion de rapport au monde, en l’occurrence ici avec un tigre. On veut le protéger, on le cloitre en réserve. On le trouve beau, on le met en zoo. Ou en peau de bête dans le salon. Soit cent façons d'aimer... qui se discutent. Avec des illustrations douces aux tons pastel, cette approche est habile et extrêmement intéressante pour les plus jeunes.
Voilà un polar pas banal qui tricote et détricote sa propre histoire à mesure qu'on la lit... Alors évidemment, ne soyez pas distrait(e) en cours de lecture ! Diablement bien construit, le roman nous emmène dans la campagne anglaise du 19e siècle et nous fait revivre 8 fois la même journée dans la peau de 8 hôtes différents. Tout ça pour débusquer le meurtrier d'Evelyn Hardcastle. Mais si ce n'était que ça... Car qui est Aiden Bishop et que fait-il là lui aussi ? Vous n'allez pas être avare en spéculations, croyez-le bien. Bonne chance !
Il était une fois un roman graphique qui réinventa Peau d'âne de façon étonnante, noire et décalée. Avec son univers graphique original, Stéphane Fert nous emmène dans une nouvelle dimension du conte de fées... ou de sorcières.
La vie peut se révéler d'un cynisme parfois frappeur, et c'est en effet dans une spirale infernale que vont être entraînés les différents personnages de ce roman américain contemporain, qui relate la journée meurtrière de chacun des protagonistes. Une histoire où l'un tente d'échapper à un chantage, un autre s'y trouvant mêlé à cause de problèmes d'argent, et un dernier souhaitant faire coup double...
Et ce n'est pas parce qu'il y a parmi eux un pasteur, que je vous conseille de lui donner le bon Dieu sans confession...
Un roman graphique avec une intrigue intéressante et bien ficelée.
Des personnages attachants et atypiques. Une ambiance historique fidèlement restituée. Et en toile de fond, le familistère de Guise, un endroit à découvrir AB-SO-LU-MENT ! - si vous ne le connaissez pas déjà. L'esprit de Jean-Baptiste André Godin plane sur cette oeuvre, indéniablement réussie.
Une série (shōnen manga) à mi-chemin entre univers fantastique et horrifique. Le monde de la jeune Sheeva est en effet bien étrange, peuplé de créatures victimes d'un curieux maléfice qui les transforme en bêtes effrayantes et noires, condamnées à survivre dans le monde extérieur. L'une d'elles, le "professeur", n'a plus de souvenirs de sa vie humaine mais est convaincue d'une chose : il faut protéger Sheeva, qui semble épargnée par cette malédiction bizarre. Mais dans quel but ? Quelles sont les menaces que lui fait courir le monde de l'extérieur ? Est-elle l'enfant prophétique recherchée par le monde de l'intérieur ? Autant de questions qui s'étirent de tome en tome, et c'est bien là le seul petit bémol de cette histoire audacieuse, onirique, mélancolique, inquiétante, en noir et blanc, qui n'est pas sans évoquer les questionnements actuels de nos sociétés (identité, environnement, résilience...)
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